Ce matin, je me suis éveillée avec un poids sur le coeur. Avec une blessure ouverte, désagréable, indésirable. J'ai juste eu envie de crier "Merde!" et toutes les autres insanités qui pouvaient me venir à l'esprit. Ce matin, j'ai un sentiment de vide, de solitude. J'ai une boule dans la gorge mais je n'arrive pas à me résoudre à laisser la pression s'échapper.
Etre raisonnable et faire ce qui le plus logique. Je fais un viscéral rejet de ces termes, de ces sensations. Je hais sentir la limite, l'impossible, la fin du rêve et de l'imagination. Je hais ne pas comprendre, ne pas vouloir comprendre.
Bref, sale matinée en perspective. Réunion, Boulot et Absence criante au creux du ventre.
J'en reviens toujours au constat que je ferais mieux de me taire à peu près toutes les fois où je ressens l'envie de dire quelque chose de personnel, quelque chose qui me tient à coeur (au sens propre comme au sens figuré), quelque chose que je voulais taire au premier abord.
Bah, voilà. J'ai encore raté une occasion de me taire. Le semaine dernière comme hier.
Tout ça me fait penser à Zazie...
" J'écris sur ce que j'endure les petites morsures, les blessures. J'écris ma peine, mon manque d'amour. J'écris du coeur mais c'est toujours sur ce que je n'ai pas pu dire, pas su vivre, pas su retenir. [...] J'écris envers et contre tous, c'est toujours l'enfer qui me pousse à jeter l'encre sur le papier, la faute sur ceux qui m'ont laissé. Ecrire, c'est toujours revenir à ceux qui nous ont fait partir. On écrit pas qu'on manque de rien, qu'on est heureux, que tout va bien..."
Il me manque. Et forcément. Je lui ai dit.
Reviens quand tu auras 27 piges Gamine!
C'est ce que j'aurais du me dire avant d'ouvrir la bouche.
Sinon, le concert, c'est chouette.
Certaines personnes ont trouvé étonnant de voir sortir ma voix de mon corps parce que j'ai l'air "jeune et innocente". Bonne Blague. Les garçons ont bien ri. Jeune, ils sont d'accord. Innocente, par contre...
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