vendredi 27 février 2015

Love is a noise..

T. est tellement étrange que cela en devient perturbant. Pour lui, écrire "Je t'aime", c'est juste dire un truc gentil. ^^
J'en ai fait des tonnes comme d'habitude et j'ai voulu vraiment en discuter avec lui hier parce qu'il fallait que ça sorte... Du coup, je crois bien lui avoir faire peur. Il m'a demandé: "Mais tu penses toujours autant et à tant de choses?!"
Il a presque pris un air désolé en me disant qu'il fallait que je me détende un peu.
Dire qu'on était aux thermes dans un bain à 37° C et que je n'étais pas stressée... Bon, j'ai peut-être un peu exagéré. Comme d'habitude. Call me Drama Queen... AGAIN and AGAIN and AGAIN ! c'est une vraie maladie!
Et ensuite, grand moment de frustration.. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait, ce que ça lui faisait tout mon blabla. Il semblait n'avoir pas vraiment d'avis, ni de choses à dire sur le sujet.
Pour quelqu'un dont le métier est de réfléchir et de trouver des solutions à des problèmes de construction... Il n'a pas été très créatif. Et moi, ça m'a drôlement tapé sur le système.
 
Bref, je ne sais pas où j'ai envie d'aller avec lui. J'ai de moins en moins envie d'aller ou que ce soit, je crois. J'attendais de voir et pour l'instant... ça ne m'emballe pas des masses.
 
Toujours cette recherche d'étincelles.
 
Sinon, peut-être qu'il faut vraiment que j'arrête de réfléchir, de parler de mes réflexions et tout ira mieux.
#tête-de-noeud
 
Je n'ose pas écrire ce qui me passe vraiment par la tête. Parce que j'essaie de l'anéantir. Les choses inacceptables ne doivent pas être dites et encore moins écrites, sinon.. ça va les rendre réelles et alors là, c'est le début de la fin.
I'm locking these bad and dark thoughts deep deep in my mind and maybe they will eventually go away, vanish, disappear..
I don't want to blow it all up.

jeudi 26 février 2015

Virginia Moon.

J'adore le travail de cette photographe <3

Trop d'hommes dans ma vie. J'y reviens encore et toujours parce que cela me pose question. S. pense que ce n'est pas le cas, que c'est normal de rencontrer des mecs si on est seule. Je n'en sais foutrement rien, personnellement. Je crois que l'image que mes amis masculins me renvoient n'est pas l'image d'une fille de petite vertu mais celle d'une drama queen. Je suis une drama queen. Je parle beaucoup et je brasse sûrement beaucoup d'air. C'est certainement ma propension à vouloir parler de tout, tout le temps avec animation qui donne l'impression à M. que je m'emporte toujours très vite pour tout. 
Je ne peux pas lui en vouloir de croire ça, parce qu'au final, c'est bien l'image que je renvoie, celle d'un nana qui est passionnée. 

Je suis passionnée oui. c'est vrai. Mais il me semble l'avoir déjà dit, ce n'est pas parce que je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas, tout le temps que cela veut dire que je n'ai rien d'autres en tête. 
Combien de fois par jour, un homme se retourne sur une belle femme dans la rue ? Combien de fois par jour, une femme regarde un homme en se disant qu'il est drôlement séduisant quand elle se balade dans la rue? 
On a des yeux non? et le monde est plein de belles personnes. Sous prétexte que je dis: " Ohlala, mon opticien, qu'est ce qu'il est canon" et cinq minutes plus tard: "Bon dieu, j'ai croisé un de nos voisins, je crois que je suis amoureuse! " que cela veut dire que je vais m'élancer à la charge de tous ces hommes. 
Et quand je me montre dessus qu'on m'ait posé un lapin deux fois de suite en deux jours, ce n'est pas pour autant que j'étais emportée. 

Il y a deux poids, deux mesures.

Je crois que cela fait un choc à mes hommes de colocataires de se trouver face à un cerveau de femme, si proche de sa bouche. Je me suis emportée deux fois depuis 6 mois. Une fois avec D. et une fois avec B. 
Et encore, c'est quelque chose que j'appelle l'espoir, la joie, l'envie de partager ce qui nous anime. 
Ce qui nous ramène toujours au même problème:
Je parle trop et trop souvent.

Je dois me taire. c'est toujours un des objectifs de mon carême. 
Je vais continuer de l'appliquer à mes colocataires pour commencer mais également à T. 
Il sait trop de choses et il est lui aussi pollué par cette sale vision qu'il a de la gente féminine à cause de ses peines de coeur. Je tiens particulièrement à épurer le regard qu'il a de moi, pour quelles raisons, ça, c'est mon affaire. 

C'est le carême et j'ai envie de me reprendre en main correctement et complètement. ce relâchement. Ça va bien deux minutes !

mercredi 25 février 2015

Party girls don't get hurt, can't feel anything. When will I learn ? I pushed it down, pushed it down. I'm the one for a good time call, phone blowing up, ringing my doorbell. I feel the love, feel the love. I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier. I'm gonna live like tomorrow doesn't exist, like it doesn't exist. I'm gonna fly like a bird through the sky...

Aimable et détestable. 
Voilà, la combinaison. 
Je dois avoir un radar à mecs gentils. Un putain de radar qui les attire mais qui ne me fait pas remarquer qu'ils sont gentils. Qui a envie d'un homme qui nous dit qu'il nous aime après 3 jours? Vous, peut-être mais pas moi! Oh non, pas du tout. 
Hier soir, il m'a dit qu'il n'avait jamais eu de relation sérieuse et qu'il savait dès le départ que cela n'allait pas fonctionner. Ce à quoi j'ai posé la question: "Mais tu ne t'es jamais dit << Tiens celle-là pourrait bien me convenir>>?" et cet idiot a répondu: "jamais jusqu'à aujourd'hui". 
Qu'est ce qui est pire ? 
Recevoir une orchidée pour un premier rendez-vous ou recevoir un début de déclaration après trois jours? 
Punaise, mais on n'a plus 14 ans merde!

Je lui ai tout de même répondu très franchement que ce genre de trucs, ça m'effraie vraiment beaucoup. Et il n'a juste pas répondu. Et voilà, ce matin, il m'écrit "Je t'aime. Tu ne quittes plus mes pensées". 
Je suis supposée prendre ça sur le pied de la lettre. Par message en plus. Soit il n'y connait rien, soit il sait parfaitement comment je vais réagir. Mal ! 
I'm freaking the hell out !

Dire qu'hier, je me posais encore la question de savoir si je l'aimais bien ou pas. Je me suis dit :"Ouais, j'l'aime pas trop mal, on va continuer à se voir et advienne que pourra". Je suis dit: "On verra bien ce que ça donne" et pas "OHHHH ! C'est trop l'homme de ma vie". 
Mais c'est normal après tout, non?  Cela fait 6 mois que je suis séparée de Jeremy. Alors oui, j'ai un  peu papillonné et je me suis cherché pour retrouver un peu d'équilibre mais cela ne me pousse que davantage vers l'idée que je voudrais prendre mon temps. Encore plus sur le plan émotionnel que sur le plan relationnel. Y aller mollo, quoi. 
En plus, ça a été mon Leitmotiv depuis genre 30 secondes après qu'on s'embrasse. On se retrouve d'accord et on se connait depuis 10 ans, d'accord mais c'est pas une raison pour se lancer dans cette ébauche corps et âme. Je suis supposée répondre quoi, moi ?

<< Heu, désolée mais je suis une putain d'handicapée des sentiments et des relations en ce moment, tu m'en veux pas si je ne partage pas tes sentiments après trois minuscules jours passés ensemble >>

Mais qu'est-ce que je leur fais? 
Je devrais être simplement contente qu'il me dise qu'il m'aime. C'est un bien noble sentiment que l'amour. Le truc, c'est que je suis prise au dépourvu, que je ne suis pas prête à lui répondre que je l'aime aussi, simplement parce que ce n'est pas vrai, parce que je ne suis pas encore à cette étape, que j'en suis à des kilomètres. 
Oui, je souhaite m'engager sérieusement avec quelqu'un mais là, j'ai l'impression qu'on me passe une corde autour du coup et qu'on me dit : ça y est ma chatte, on s'est vu deux fois, on a couché ensemble à l'époque et à nouveau maintenant. C'est pas si mal, engageons nous, mon coeur. 

J'ai le choix ici ? Mentir ou blesser...

JE NE SUIS PAS PRÊTE POUR CES CONNERIES. 
Doucement. Slow motion. PLEASE!

C'est pas possible de simplement se voir et de voir? 
S'engager doucement. S'apprécier, s'attacher et puis s'aimer. 
Ce n'est pas ainsi que fonctionnent les relations? Est-ce que je n'ai rien compris? 
On a le temps. Pourquoi se presser ? Pourquoi tout de suite les grands mots, ceux qui ont du sens, de la valeur. La dernière fois que j'ai dit à quelqu'un que je l'aimais, c'était une mise à nue, yeux dans les yeux. Ce n'était pas des mots faciles. Ces mots m'ont fait vibrer complètement. La première fois qu'on dit à quelqu'un qu'on l'aime, c'est quand même un instant particulier. 

Comment je peux être old school et en même temps, si moderne dans mes visions des relations?
Je suis comme le renard dans Le Petit Prince. J'ai besoin d'être apprivoisée, j'ai besoin qu'on m'attache sans que je me rende compte de ce qui se passe, que je me laisse faire de bonne grâce. 

Je ne demande qu'à être conquise mais bon Dieu, il y a l'art et la manière!



samedi 21 février 2015

FAUSSE ALERTE.

Your love has power over me.

Not the easiest situation ever. Let's admit this. 
I've got an amazing friend. I don't know what to do about him. 
I don't know how I feel about him. I'm giving myself some time to figure it out. 

I've got this friend and I've got a date with another man. 
Someone I never dated before, someone I know for many years now but who I don't really know. 
Though, I know how his lips taste like, how his touch feels like. 
I want to discover him too. I want to know how it feels to spend some time with him. 

I want to experience how it feels like to miss him. 
I want to give it a try but I am very scared about the consequences. 

Maybe that I don't know for SURE what or who I want right now. 
But I want it serious, engaged, true and on the long-term. 

Yesterday, he had stomach ache and I took care of him. 
It felt good and weird. 
Now, it seems that everything which was unwanted between the two of us is everything we seek, everything we tend to. He snoared next to me for a few hours and he stayed overnight. Gentleman in every single way possible. 

Tomorrow, I've a date with Thomas. a very unprepared and unpredictible kind of date and I am looking forward to it but I already feel guilty about probably being elsewhere. 

Confused. 

mercredi 18 février 2015

Indiana June

Je me demandais aujourd'hui pourquoi j'accepte toujours les défis stupides que l'on me propose.. C'est comme si j'avais besoin de me mettre des bâtons dans les roues, de rajouter de la difficulté là où il ne devrait pas forcément y en avoir.
M. Staps continue de m'écrire et de m'envoyer des snaps. Je pense qu'il attend que je lui écrive que j'ai envie de le voir. Je pense qu'il a envie de me voir mais qu'il ne l'admet pas. J'ai décidé de ne pas le revoir alors c'est bien ce que je compte faire.

Je laisse les choses venir un petit peu. Je laisse le temps au temps. J'ai besoin de me mettre à travailler et de penser moins aux hommes. Finalement, ce défi n'est pas une mauvaise idée. Peut-être que si je n'ai pas le droit de tergiverser sur le sujet avec M. et R. tous les soirs en rentrant alors je vais arrêter d'y penser.

Je sais parfaitement de quoi j'ai envie. J'ai envie de prendre le temps de découvrir les personnes autour de moi, de prendre le temps de voir une relation se créer. Quelque chose de sincère et pas un construit basé sur la peur d'être seul ou le manque affectif. Ces relations-là ne peuvent pas aboutir sur quelque chose de fonctionnel. J'en ai parfaitement conscience.

J'ai conscience que je ne dois pas non plus chercher quelque chose d'extraordinaire, ni de transcendant. C'est un peu comme chercher le bonheur, ce n'est pas un état. L'extraordinaire, ça va, ça vient. C'est quelque chose qui vit au travers de la valeur qu'on donne aux événements de notre vie, à nos relations.
Peut-être que trouver quelqu'un de bien avec qui on peut partager sans peur ce qui se cache au fond de soi... c'est déjà en soi quelque chose d'assez extraordinaire ?!
Peut-être que l'extraordinaire c'est de se retourner et de découvrir quelqu'un sous un autre jour, de redécouvrir quelqu'un qui était de passage dans notre existence. Peut-être que l'extraordinaire s'ancre dans l'espoir qu'on porte en soi de trouver un "suitable match"..

Je crois que savoir où je désire me rendre est déjà quelque chose de pas si mal. Savoir avec qui je veux avoir une amitié et avec qui je sais qu'il y a plus à trouver, c'est déjà pas si mal.
Prendre conscience que le contact de F. et le malaise qui en découle mettent en danger notre amitié par sa faute, c'est pas si mal. Cela veut dire que je suis saine.

R. pense que je cherche à plaire à tout le monde tout le temps et en particulier aux hommes, que je m'épanouis dans la dialectique de la séduction. Je ne suis pas complètement d'accord. Je pense qu'il ne voit pas assez en relief mes discours, qu'il ne comprend pas tout à fait l’entièreté de mes mots. Il ne voit pas les détails, la fréquence. Quand je dis " Je ne sais pas ce que j'attends de cette relation qui se construit", il n'y voit pas autre chose que le sujet masculin concerné par ma phrase. Il ne voit pas la différence entre les moments où je parle d'un homme parce que je le trouve attirant ou parce que quelque chose de loufoque est arrivé et les moments où je parle de quelqu'un qui se fait une place dans mon émotionnel, dans mon esprit. Pourtant, il y a beaucoup de l'un et très peu de l'autre.

L'important, cela dit, c'est que moi, je le sache.

C'est le carême. Je vais écrire plutôt que parler.
Day 1 - CHECK !

mardi 17 février 2015

De la rigueur. Voilà ce dont j ai besoin..
Heureusement, le carême arrive. 
J ai voulu faire la maligne avec mes colocataires... Du coup, pendant le carême, je ne dois pas parler de mecs et moins utiliser mon téléphone... Y a du boulot !

No diggity - Chet Faker

Bon ! Je deviens un peu folle en ce moment mais c'est tout à fait normal. Enfin, je crois. Je fatigue. Mon boulot me donne envie de me tirer les cheveux parce que je me sens démunie face à ces enfants dont je m'occupe. Hier soir, j'étais au bord de la crise de nerf. Je suis sortie du travail et suis allée directement chez mon chef, bien décidée à lui dire que je voulais arrêter de travailler dans cette école. Finalement, je vais travailler un jour de moins. C'est trop difficile à gérer et cela est source de stress.

Le concours approche et l'inquiétude de rater le coche une fois de plus se fait une place en moi, petit à petit. Je sais que je n'en fais pas assez. Je le sais et cela n'est pas pour me rassurer. Bref, je dois me pousser au cul un peu.

Je parlais d'un sentiment confus s'éveillant en moi, il y a peu. Il continue son chemin et s'étend. Je ne sais toujours qu'en faire. L'immobilisme est de mise.

J'ai revu T. Cela faisait 6 ou 7 ans, dire qu'il a été mon premier ou presque. Dire qu'il me fait toujours le même effet serait un euphémisme. J'ai senti le sourire s'installer sur mon visage quand je l'ai reconnu et je n'ai eu de cesse toute la soirée du carnaval de tenter de le retrouver, de le voir, de lui parler.
Finalement, c'est sa petite soeur, bien trop alcoolisée, qui m'a ouvert la voie. Elle est venue me voir pour me dire :
 " Heyyy !!! Mon frère, il t'aime beaucoup !!! Il veut te faire des bisous mais il ose paaaas ! Toi, vas-y, fais-lui des bisous !!"

Elle a gagné à l'usure. Je l'ai embrassée, comme ça, comme si je l'avais vu tous les jours depuis 6 ans. J'étais mortifiée de moi-même et en même temps très amusée par la situation.
J'ai pensé à lui écrire toute la journée du lendemain en me disant qu'il faudrait que j'attende certainement un petit peu pour n'avoir pas l'air stupide. Et finalement, il m'a écrit avant même que j'ai eu besoin de le faire. Il a envie de me revoir. Et moi, j'en ai bien envie aussi.
Ca sent les complications à partir de maintenant car il vit à Metz et y travaille. Et puis... il y a ce sentiment confus au creux de mon estomac.

On n'avance pas sur des suppositions et on ne crée pas du réel à partir d'hypothèses. Ce qui n'est pas encore, n'est pas encore et ce qui sera est encore inconnue. Phrase tricotée. Laideur.

Ce matin, j'ai pris un bain.
Il semblerait que l'achat d'un canard en plastique soit une mauvaise idée.
A cet instant T, je pense à la chanson de Zazie " Chanson d'ami"
Ce n'est pas là que je veux aller. 

dimanche 8 février 2015

You don't know anything about me..


This year's love...

Je ne partirai pas. 

Ça y est, je l'ai dit et maintenant, je l'écris. Je ne vais pas aller à Hambourg l'année prochaine. Cela fait des mois que je m'interroge, que je me retourne l'esprit pour décider de ce que je vais faire et j'ai décidé. Partir c'est un rêve et cela en restera un encore pour le moment. Si je dois partir alors je le ferai. 
Aujourd'hui, je ne suis pas perdue. Je sais où je veux aller. Je veux finir mon master, mon mémoire. Je veux avoir mon concours et je veux avoir une classe devant moi en septembre. Et, je veux m'investir avec mes garçons sur le long terme. J'ai trouvé un groupe avec lequel je fonctionne. Je n'ai pas peur de dire ce que j'ai sur le cœur, de partager mes idées et j'ai trouvé ma place. C'est un trésor. J'ai envie de continuer et de voir où cela va nous mener. Je veux être là le jour où Last Sunset composera son premier morceau. Je n'ai pas seulement trouvé des musiciens mais aussi des hommes incroyables avec qui j'ai plaisir à partager mes lundis soirs et Dieu seul sait quels autres jours. 

Ils ont pesé lourd dans la balance. La musique, mon amour pour le chant. Mon épanouissement. L'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs. En l'occurrence, difficile d'imaginer qu'elle puisse l'être. 
Demain, j'en parlerai avec eux. Je dois leur dire. J'espère ne pas souffrir de dire ces mots devant eux. Je ne supporterais pas de laisser couler la moindre larme face à leurs yeux. J'ai trop de fierté pour cela. S. sera certainement soulagé. 
Ce groupe prend une place importante dans ma vie. D'une certaine façon, c'est effrayant. S'engager dans quelque chose qui pourrait durer comme ne pas durer, s'attacher à des personnes qui pourraient décider de s'en aller. Nous verrons.

Je ne vais pas partir et je me le suis dit à haute voix pour la première fois cet après-midi. Carole a recueilli ces mots et les larmes qui les ont accompagnés. J'ai accouché de ces quelques mots dans la douleur. Je ne pensais que cela me restait si douloureusement en travers de la gorge et pourtant. 
Je n'ai plus de plan de repli au cas où j'échouerais. Je ne peux pas échouer, je ne peux pas me retourner. Je me précipite consciemment vers ma vie d'adulte, vers mon indépendance tant désirée mais avec plus d'appréhension que je ne l'aurais cru, semble-t-il. Avancer toujours. 

Je crois que j'ai fait un pas dans une direction nouvelle ces derniers jours. Pour une fois, le verbe s'est fait chair. Que ce soit pour le fait de ne pas partir mais aussi pour ce qui se passe dans ma vie. 
J'ai pris conscience que j'avais peur d'être seule. On me l'avait dit, certes. Mais ce n'est pas la même chose de l'entendre de la bouche d'un autre que d'en comprendre par soi-même réellement le sens. 
J'ai presque revu Mr. Gym que je ne voulais même pas voir au départ. Il a fallu cet étrange sentiment, délicat, subtil, dérangeant, que quelque chose de malsain était en marche. Il a fallu que j'accepte de le regarder en face, que j'accepte de me dire que ce n'est pas là que je veux aller, plus jamais. Et Faire acte de ces mots. Dire : Je m'excuse mais je ne peux pas faire ça. Je ne l'assume pas, je ne l'assume plus. Je ne peux pas te voir. C'est malhonnête et c'est malsain. 

En parlant de cela, je crois d'ailleurs qu'il est peu probable que je revois F. Ce même sentiment est présent, ajouté à celui de l'ennui et du désintérêt. Lorsqu'on sait que quelqu'un ne nous apportera jamais rien, pourquoi se fatiguer? Je ne sais pas. La relation que j'entretiens avec lui est décevante et ne mène à rien alors pourquoi continuer à la faire vivoter comme si un feu pouvait naître de cendres n'ayant jamais été braise ? 


Enfin, j'explore de nouvelles possibilités. De nouvelles émotions encore indéfinissables, des émotions que je ne comprends pas et dont je ne sais que faire. Quelque chose naît et se meut à l'intérieur de moi sans que je puisse dire si cela peut mener quelque part, ni même si je veux faire grandir ce quelque chose sans nom. Seul l'avenir nous dira si mon cœur se gonfle ou non. 

Cette journée s'achève avec un sentiment de contentement vague. Je suis heureuse d'être à l'endroit où je me trouve en cet instant. Je suis allée voir "La famille Bélier" avec C. et ce film m'a beaucoup ému. J'aime pleurer dans les salles de cinéma.