Bon ! Je deviens un peu folle en ce moment mais c'est tout à fait normal. Enfin, je crois. Je fatigue. Mon boulot me donne envie de me tirer les cheveux parce que je me sens démunie face à ces enfants dont je m'occupe. Hier soir, j'étais au bord de la crise de nerf. Je suis sortie du travail et suis allée directement chez mon chef, bien décidée à lui dire que je voulais arrêter de travailler dans cette école. Finalement, je vais travailler un jour de moins. C'est trop difficile à gérer et cela est source de stress.
Le concours approche et l'inquiétude de rater le coche une fois de plus se fait une place en moi, petit à petit. Je sais que je n'en fais pas assez. Je le sais et cela n'est pas pour me rassurer. Bref, je dois me pousser au cul un peu.
Je parlais d'un sentiment confus s'éveillant en moi, il y a peu. Il continue son chemin et s'étend. Je ne sais toujours qu'en faire. L'immobilisme est de mise.
J'ai revu T. Cela faisait 6 ou 7 ans, dire qu'il a été mon premier ou presque. Dire qu'il me fait toujours le même effet serait un euphémisme. J'ai senti le sourire s'installer sur mon visage quand je l'ai reconnu et je n'ai eu de cesse toute la soirée du carnaval de tenter de le retrouver, de le voir, de lui parler.
Finalement, c'est sa petite soeur, bien trop alcoolisée, qui m'a ouvert la voie. Elle est venue me voir pour me dire :
" Heyyy !!! Mon frère, il t'aime beaucoup !!! Il veut te faire des bisous mais il ose paaaas ! Toi, vas-y, fais-lui des bisous !!"
Elle a gagné à l'usure. Je l'ai embrassée, comme ça, comme si je l'avais vu tous les jours depuis 6 ans. J'étais mortifiée de moi-même et en même temps très amusée par la situation.
J'ai pensé à lui écrire toute la journée du lendemain en me disant qu'il faudrait que j'attende certainement un petit peu pour n'avoir pas l'air stupide. Et finalement, il m'a écrit avant même que j'ai eu besoin de le faire. Il a envie de me revoir. Et moi, j'en ai bien envie aussi.
Ca sent les complications à partir de maintenant car il vit à Metz et y travaille. Et puis... il y a ce sentiment confus au creux de mon estomac.
On n'avance pas sur des suppositions et on ne crée pas du réel à partir d'hypothèses. Ce qui n'est pas encore, n'est pas encore et ce qui sera est encore inconnue. Phrase tricotée. Laideur.
Ce matin, j'ai pris un bain.
Il semblerait que l'achat d'un canard en plastique soit une mauvaise idée.
A cet instant T, je pense à la chanson de Zazie " Chanson d'ami"
Ce n'est pas là que je veux aller.
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