dimanche 8 février 2015

This year's love...

Je ne partirai pas. 

Ça y est, je l'ai dit et maintenant, je l'écris. Je ne vais pas aller à Hambourg l'année prochaine. Cela fait des mois que je m'interroge, que je me retourne l'esprit pour décider de ce que je vais faire et j'ai décidé. Partir c'est un rêve et cela en restera un encore pour le moment. Si je dois partir alors je le ferai. 
Aujourd'hui, je ne suis pas perdue. Je sais où je veux aller. Je veux finir mon master, mon mémoire. Je veux avoir mon concours et je veux avoir une classe devant moi en septembre. Et, je veux m'investir avec mes garçons sur le long terme. J'ai trouvé un groupe avec lequel je fonctionne. Je n'ai pas peur de dire ce que j'ai sur le cœur, de partager mes idées et j'ai trouvé ma place. C'est un trésor. J'ai envie de continuer et de voir où cela va nous mener. Je veux être là le jour où Last Sunset composera son premier morceau. Je n'ai pas seulement trouvé des musiciens mais aussi des hommes incroyables avec qui j'ai plaisir à partager mes lundis soirs et Dieu seul sait quels autres jours. 

Ils ont pesé lourd dans la balance. La musique, mon amour pour le chant. Mon épanouissement. L'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs. En l'occurrence, difficile d'imaginer qu'elle puisse l'être. 
Demain, j'en parlerai avec eux. Je dois leur dire. J'espère ne pas souffrir de dire ces mots devant eux. Je ne supporterais pas de laisser couler la moindre larme face à leurs yeux. J'ai trop de fierté pour cela. S. sera certainement soulagé. 
Ce groupe prend une place importante dans ma vie. D'une certaine façon, c'est effrayant. S'engager dans quelque chose qui pourrait durer comme ne pas durer, s'attacher à des personnes qui pourraient décider de s'en aller. Nous verrons.

Je ne vais pas partir et je me le suis dit à haute voix pour la première fois cet après-midi. Carole a recueilli ces mots et les larmes qui les ont accompagnés. J'ai accouché de ces quelques mots dans la douleur. Je ne pensais que cela me restait si douloureusement en travers de la gorge et pourtant. 
Je n'ai plus de plan de repli au cas où j'échouerais. Je ne peux pas échouer, je ne peux pas me retourner. Je me précipite consciemment vers ma vie d'adulte, vers mon indépendance tant désirée mais avec plus d'appréhension que je ne l'aurais cru, semble-t-il. Avancer toujours. 

Je crois que j'ai fait un pas dans une direction nouvelle ces derniers jours. Pour une fois, le verbe s'est fait chair. Que ce soit pour le fait de ne pas partir mais aussi pour ce qui se passe dans ma vie. 
J'ai pris conscience que j'avais peur d'être seule. On me l'avait dit, certes. Mais ce n'est pas la même chose de l'entendre de la bouche d'un autre que d'en comprendre par soi-même réellement le sens. 
J'ai presque revu Mr. Gym que je ne voulais même pas voir au départ. Il a fallu cet étrange sentiment, délicat, subtil, dérangeant, que quelque chose de malsain était en marche. Il a fallu que j'accepte de le regarder en face, que j'accepte de me dire que ce n'est pas là que je veux aller, plus jamais. Et Faire acte de ces mots. Dire : Je m'excuse mais je ne peux pas faire ça. Je ne l'assume pas, je ne l'assume plus. Je ne peux pas te voir. C'est malhonnête et c'est malsain. 

En parlant de cela, je crois d'ailleurs qu'il est peu probable que je revois F. Ce même sentiment est présent, ajouté à celui de l'ennui et du désintérêt. Lorsqu'on sait que quelqu'un ne nous apportera jamais rien, pourquoi se fatiguer? Je ne sais pas. La relation que j'entretiens avec lui est décevante et ne mène à rien alors pourquoi continuer à la faire vivoter comme si un feu pouvait naître de cendres n'ayant jamais été braise ? 


Enfin, j'explore de nouvelles possibilités. De nouvelles émotions encore indéfinissables, des émotions que je ne comprends pas et dont je ne sais que faire. Quelque chose naît et se meut à l'intérieur de moi sans que je puisse dire si cela peut mener quelque part, ni même si je veux faire grandir ce quelque chose sans nom. Seul l'avenir nous dira si mon cœur se gonfle ou non. 

Cette journée s'achève avec un sentiment de contentement vague. Je suis heureuse d'être à l'endroit où je me trouve en cet instant. Je suis allée voir "La famille Bélier" avec C. et ce film m'a beaucoup ému. J'aime pleurer dans les salles de cinéma. 

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